Chanson inédite.

Deux temps, trois mouvements.

L'image du bonheur
C'est le soir à vingt heures
Une famille soudée
Un écran allumé
Et derrière le hublot
La vie qui coule à flots
Pour une histoire de coeur
Ou un film d'horreur

La sève déssèchée
Mal en point sous l'écorce
Les racines coupées
On tombe à bout de force
Dans un divan douillet
Pour un feu de forêt
Un feuilleton policier
Ou un cent mètres-haies

Je vais changer le monde
À coups de télécommande
J'ai l'humeur vagabonde
Et puis nos vies en dépendent
Les révolutions se vendent
Comme des fours à micro-ondes
Et c'est livré dans la seconde

Poltique étrangère
Déclaration de guerre
Grève du pot de terre
Contre le pot de fer
Les usines fermées
Mais la grille grande ouverte
Au programme crypté
L'herbe semble plus verte

Je pointe un revolver
En forme de calculette
Pour un jet de laser
J'appuie sur la gachette
Je passe à autre chose
Je prends la parallèle
Pour voir la vie en rose
À l'ombre des pixels

Je vais changer le monde
À coups de télécommande
J'ai l'humeur vagabonde
Et puis nos vies en dépendent
Les révolutions se vendent
Comme des fours à micro-ondes
Et c'est livré dans la seconde

Et c'est livré dans la seconde
En deux temps, trois mouvements

Je vais changer le monde
À coups de télécommande
J'ai l'humeur vagabonde
Et puis nos vies en dépendent
Les révolutions se vendent
Comme des fours à micro-ondes
Et c'est livré dans la seconde

En deux temps, trois mouvements
En deux temps, trois mouvements...

© Marc Morgan.

Droits réservés.